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Par rapport aux festivals précédents, l'édition 2014 présente plusieurs
particularités: Field & Thompson
James Field et Sue Thompson ouvrent ce festival le vendredi avec un bluegrass assez léger.
Le dobro, instrument pas très courant dans le bluegrass, y apporte une
touche plutôt libertine. Ils ont interprété - entre autres - un petit
yoddle bien sympathique de Jimmie Rodgers (1928) et popularisé dans le
film O' Brother: In The Jailhouse Now.
Place à la musique "Old Time" avec le groupe "Foghorn
Stringband". Malgré ce nom, il n'y a pas de corne de brume dans
l'orchestre. On retrouve ici les racines de la musique américaine, jouée
autrefois par les immigrants venus d'Europe. Par rapport au Bluegrass de
Bill Monroe, ici c'est le Fiddle qui est l'instrument "lead", la
guitare et la mandoline servant d'accompagnement et de rythme, rythme
d'ailleurs très enlevé tout au long de ce set, avec une qualité
d'interprétation qui a valu à ce groupe une standing ovation. Final du vendredi soir
Open Air du samedi matin
John Lowell & Band
John Lowell apparaît pas moins de 3 fois lors de
ce festival: le samedi matin
lors de l'Open Air, en début d'après-midi et en début de soirée sur la scène
du Bürgerhaus Neuer Markt. Personnellement, j'adore la voix de John Lowell qui
transforme toutes ses interprétations en poèmes musicaux. Tabea Anderfuhren & TRAM
C'est le seul groupe européen de ce festival: la
Suisse pour Tabea Anderfuhren et l'Italie pour ses musiciens. J'ai eu
un coup de coeur pour Tabea lors de sa venue au Festival de Bühl en 2012.
Cette année là, elle avait éclipsé la vedette américaine Alecia Nugent.
Et c'est suite à une forte demande que Walter Fuchs l'a reprogrammée pour
cette année. Deux ans après, je suis toujours sous le charme de Tabea,
avec sa nouvelle formation dont on aura remarqué la belle voix de Ruben
Minuto, qui est aussi le parrain de la petite Thyra, la petite dernière de
Tabea née en décembre dernier (elle nous a confié discrètement sur
scène qu'elle n'est pas sûre que c'était une bonne idée..., Ruben
étant tout à fait d'accord). A souligner aussi les superbes solos à la
mandoline de Matteo Ringressi avec des sonorités qui nous rapprochaient plus
de l'Italie que du Tennessee.
Tumbling Bones
La classe. Vraiment, la très grande classe.
Ils nous viennent de Portland dans le Maine, sur la côte est et tout
au nord des Etats Unis. Leur show débute par une démonstration de
claquettes de Peter Winne dans le plus pur style de Michael Flatley.
Leur répertoire va d'un Bluegrass très rajeuni à de la pop des années
60 (Bill Monroe est là un peu oublié) en passant par Johnny Cash. Avec lors
du 2e rappel un superbe gospel chanté a cappella sans microphone !
Les Tumbling Bones sont étonnants et surprenants d'originalité et de
diversité. Leur musique sort vraiment des sentiers battus. A souligner
la belle voix de soprano de Kyle Morgan, et le fiddle d'Aaron Jonah Lewis
coincé entre son épaule... et sa barbe particulièrement fournie. Della Mae
Nous voici en présence du groupe vedette de ce Festival. Et 100% féminin s'il vous plait ! Elles nous viennent de Boston, sur la côte est et tout au nord des Etats Unis. Cerise sur le gâteau: leur album "This World Oft Can Be" a été nominé "Meilleur Album de l'Année" dans les Bluegrass Grammies 2014. Au vu de leur prestation, pour moi, c'est totalement mérité. Ce qui fait leur charme, eh bien oui, c'est leur charme. Et c'est c'est aussi leur très grand professionnalisme: l'air de rien, elles maîtrisent toutes parfaitement leurs instruments. Et Jenni Lyn Gardner est, à mon avis, la meilleure mandoliniste de ce Festival. Final du samedi soir
Un très beau final avec John Lowell, Tabea Anderfuhren, Tumbling Bones et
Della Mae. Quinze minutes de joutes aussi bien musicales que vocales.
(*) source: EBMA |
Old Jack 21 octobre 2014 |